Passage de la frontière canado-américaine a 23h30, le 18 oct 2004. On se retrouve sous les feux des projecteurs, camera, micro pour enregistrer nos jolis minois et nos belles paroles. « Tout ce qui est dit pourra être utilise contre vous », cette phrase s’applique particulièrement bien ici alors attention, sourire, n'ayons l'air de rien.On est des touristes et on a une adresse d’une amie non loin de New York. Une petite taxe au passage histoire de remplir le portefeuille du pays et alléger le notre. Les premiers contacts sont établis on peut poursuivre notre route dans un bus américain cette fois, le bus canadien est reparti pour Toronto. Nous voilà dans le pays de Georges Bush. Apres que le gouvernement ait refuse de soutenir Bush dans sa croisade, les américains ont essaye de nous effacer de leur pays : les « french fries » (nos frites) sont devenues les « freedom fries ».

On arrive à Buffalo, première ville américaine après la frontière canadienne, ou le bus doit prendre d’autres passagers et se refaire une toilette avant un trajet de 8 heures dans la nuit pour New York.

Changement de chauffeur. Un noir américain arrive prendre possession du bus. Allure plutôt speed, il s’affaire a je ne sais quoi a l’intérieur et autour de son bus. Plus il s’assure de dix milles choses et moins nous sommes rassures. On échange quelques regards intrigues avec les autres passagers et des sourires en coin se dessinent sur les visages. Il faut rire ou s’inquiéter ? Bon, c’est lui notre chauffeur alors… Sa démarche est tellement nerveuse qu’il fend l’air a marcher comme ça. Le bus démarre enfin, chacun s’installe pour essayer de passer la nuit dans ce bus qui n’est pas des plus confortable pour un si long trajet. De plus le temps n’est pas avec nous puisqu’il pleut ce qui n’est pas pour nous rassurer dans la conduite du chauffeur. On évite de surveiller sa conduite, on lui remet notre vie entre ses mains et on se dit que ce serait mieux d’essayer de dormir. En vain…

Arrivée à New York au petit matin, nous prenons le bus pour Montvale à 45 mn de New York. Là, nous attend Alena, une amie slovaque. Un petit coucou à tous les amis de Michalovce installés dans le New Jersey. Le rêve américain…ou plutôt toutes les opportunités qu’offre ce pays. Merci à Alena pour son accueil !

Le lendemain de notre arrivée, on prend le bus pour Manhattan. On passe par le tunnel Lincoln (Lincoln Tunnel), un tunnel très emprunté qui relie le New Jersey à Manhattan. Apres le 11 septembre 2001, les new-yorkais craignaient d’emprunter ce tunnel. Il y a quelques mois de cela les Etats-Unis recevaient de nouvelles menacent des terroristes qui menaçaient de faire sauter les bâtiments hébergeant les institutions financières du pays comme Wall Street. Aujourd’hui la surveillance est toujours de mise puisqu’il n’est pas possible d’approcher le bâtiment de près. Il est entouré par des barricades et gardé par des policiers lourdement armés. En bons touristes, nous nous sommes rendu a « Ground zero » où se trouvaient les Twin Towers et avons pris des photos. Plus de trois ans après le lieu est toujours marqué par l’événement. Certains bâtiments entourant les tours jumelles, qui eux aussi se sont effondrés, sont remplacés par de nouveaux bâtiments en cours de construction. Deux autres bâtiments ont encore leur sommet brûlé. Et au centre, le trou béant, où sera construit un mémorial. L’espace restera vide et ne sera pas remplacé par d’autres tours. Le lieu est toujours très visité, les gens se regroupent derrière les grillages et essayent de voir au mieux le trou au centre. Une liste des 2500 victimes est affichée sur des panneaux et un bref historique de la construction et de la vie des deux tours jumelles est aussi présentée. A chaque lieu public, Grand Central Terminal (la gare centrale de Mahattan), l'Empire State Building... traversé on ne peut s'empêcher de penser que quelque chose peut arriver et quand un avion survole la ville on lève la tête pour vérifier son altitude. C'est certainement parce que c'est la première fois qu'on vient à New York depuis et on essaye d'imaginer ce que les new-yorkais on pu ressentir. Les élections approchant à grand pas, les esprits sont encore plus vifs et les débats vont bon train quant à l'action de Bush en Iraq. On connaît le patriotisme des américains, des drapeaux déployés sur les pignons des maisons et même des miniatures de statues de la liberté sur les pelouses ou encore des panneaux affichant l'orientation politique des propriétaires ou locataires. Pas de doute, on est bien aux Etats-Unis.

New York est une ville impressionnante qui grouille de monde, qui est très bruyante. Quand on s'éloigne de la Cinquième Avenue et du quartier financier, dans Greenwich ou Soho, on a vraiment pas l'impression d'être dans une aussi grande ville et on peut trouver quelques moments de tranquillité.