Carnet de voyage de l'Argentine
 

Infos sur le pays

El pais del tango, del futbol, del vino, de la yerba de mate, de la dulce de leche
Le pays du tango, du foot, du vin, de la yerba de mate et de la confiture de lait


Départ de Quito pour une escale à Lima avant d'atterir à Buenos Aires où nous passons trois jours avant de partir pour la Patagonie. Nous avons une réservation dans un hôtel de San Telmo, le quartier des antiquités et des bars à tango.

Les deux bars sont des hauts lieux du tango

café Tortoni

El Bar Sur

La Casa Rosada (palais presidentiel)

Pasaje San Lorenzo (Le passage Saint Lorenzo)

El Teatro Colon, l'un des plus beau theatre du monde

La chambre ne nous coûte que 20 pesos, c'est une sorte de vieille pension de famille. Visite du quartier: nous nous rendons à la place Dorrego où tous les dimanches se tient un marché d'antiquités. D'un côté de la Place, se trouve la rue Defensa qui possède de nombreux passages avec de nombreux antiquaires. Dans le Passage Saint Lorenzo nous rencontrons un argentin, un portegne (un porteno: habitants de Buenos Aires) qui tient dans ses mains des livrets intitules "CGT..." quelque chose. Il nous dit qu'il est le fils du Che. Il avoue qu'il a bu quelques verres de vin mais qu'il faut le croire. Il nous montre dans un des livrets une photo du Che. Nous ne comprenons pas tout ce qu'il dit, notre espagnol est limité. Le soir nous nous rendons à la Boca, quartier très connu pour son équipe de football la Boca Junior. Le quartier est réputé pour ses façades très colorées mais est peu sûr pour les touristes bien qu'il soit très fréquenté par ceux-ci et n'est recommandé que dans la journée. A la descente du bus nous regardons sur notre carte quelle rue emprunter pour se rendre au fameux endroit "El Caminito". Malheureusement nous prenons la rue à contre sens et deux personnes nous sifflent pour nous dire que nous nous dirigeons en fait vers un squat et que c'est dangereux pour nous. Nous rebroussons chemin, au croisement un taxi nous hèle et nous fait signe de la main de ne pas se diriger vers là. C'est bon nous avons compris, cette fois nous la prenons dans le bon sens et arrivons enfin. Les façades sont de couleurs très vives.

El Caminito (la ruelle)

Terrain de foot

El Caminito

C'est l'ancien port de Buenos Aires, aujourd'hui l'activité portuaire y est quasi nulle. Les couleurs ont pour origine l'époque où le port était en pleine activité, les pêcheurs peignaient leurs maisons avec les restants de peintures qui leur avaient servi à peindre les bateaux.Le lendemain nous nous rendons dans le quartier de Palermo où se trouve le Palermo Viejo, le Palermo Hollywood et les studios de la télévision argentine. Le quartier est agréable et beaucoup de designers s'y sont installés. On y trouve des restaurants et bars branchés et c'est un quartier très agréable pour y vivre. Visite de Once, le Saint Ouen de Buenos Aires, beaucoup de magazins et des prix moins élevés. Ce quartier n'a rien de particulier et n'est pas non plus recommandé pour les touristes car les voleurs y sont nombreux.
Visite de Puerto Madero, ancien quartier malfame rehabilite a coup de lourds investissements etrangers. Maintenant, il est le lieu de promenade dominicale favori des portegnes et un lieu branche.

Puerto Madero

Puerto Madero

Puerto Madero

Départ pour la Patagonie. Trois heures d'avion, escale à Bariloche, une ville très prisée l'hiver pour ses stations de ski et son chocolat... Nous atterrissons à El Calafate, sur le bord du Lac Argentino, où se trouve le parc des glaciers. L'endroit est très touristique et toute l'activité de la ville est tournée vers le tourisme: magazins souvenirs, agences de voyage qui organisent des expéditions, des bars et restaurants et des hotels forcément. Le parc hôtelier est encore trop petit pour accueillir le flot de touristes et les complexes hôteliers poussent comme des champignons. La ville manque de charme de ce fait. Le lendemain de notre arrivée nous passons la journée sur un bateau pour aller voir les glaciers Spegazini, Onelli et Upsala. Le plus beau des trois est le glacier Upsala qui tient son nom d'une expédition de l'Université d'upasala en Norvège. La couleur particulièrement bleue de la glace est due au fait que plus la glace est ancienne et plus elle est bleue car elle contient très peu d'oxygène, comparée à la glace qui apparait plus blanche, et la lumiere blanche du soleil est réfractée en lumière bleue d'où la couleur intense. Plus on s'approche des glaciers et plus des icebergs se baladent sur les bras del Lago Argentino. Le bateau se rapproche au maximum des glaciers. Le lendemain nous partons en bus pour aller voir le plus célèbre Glacier Perito Moreno. Il bloque un bras du Lago Argentino et empêche l'eau de circuler. Quand la pression est trop forte la glace se brise dans un fracas. De temps à autres des morceaux de glace se détachent du glacier et tombent avec bruit dans le lac. Les observateurs s'extasient alors! Le glacier est magnifique et énorme. Des sentiers sont définis pour pouvoir l'approcher car le site est très touristique et il faut préserver la nature car le touriste est une race sauvage et parfois peu respectueuse. Malheureusement les sites touristiques sont balisés et tous les touristes font la même chose mais c'est la seule manière de préserver des sites exceptionnels comme celui-là. Nous retournons à El Calafate du bleu plein les yeux
Le lendemain nous partons pour El Chalten, à cinq heures de route plus au nord. Le voyage est long car la route est caillouteuse, pas de goudron ou pas encore puisque le lieu est tellement touristique que c'est difficile d'imaginer que ça reste comme ça. Sous nos yeux défilent des plaines arides et la cordillère au loin. A mi-chemin nous nous arrêtons dans un café, l'endroit semble désertique et on se demande qui peut bien venir ici se rafraichir? Une fois la porte ouverte, de la chaleur, des gens, de l'animation. On prend un thé et une part de gateau avant de reprendre la route. El Chalten est né en 1994, le Chili et l'Argentine se disputant cette partie du parc, le meilleur moyen de se garder un territoire et de le peupler alors le gouvernement y a envoyé deux gardes et aujourd'hui la population compte 250 habitants. El Chalten est plus authentique qu'El Calafate car pas encore trop gâché par l'afflut de touristes et nous y contribuons malheureusement. Le vent y souffle en permanence, et le soir où nous arrivons, la tempête souffle. Le jour d'après le vent souffle toujours à 110 km/h dans la journée. Il y a plusieurs sentiers de trekking, nous choisissons pour notre première journée d'atteindre le Lac du Cerro Torre, une montagne avec à son pied un lac. Nous marchons pendant trois heures. Le lendemain, nous prolongeons notre parcours et decidons d'atteindre la Laguna de los Tres. Nous marchons 1 heure environ avant de devoir grimper sérieusement pendant une autre heure. La pente est raide et le vent ne nous aide pas. Arrivés en haut, s'étend devant nous en contre bas la lagune encore gelée avec au dessus le glacier du même nom. Spectacle magnifique là encore. Derrière, se trouve la Laguna Lucia (ce qui veut dire: sale). On rencontre Chad, un néozélandais et Claudia, une argentine. Le retour sera long, nous rallongeons notre route en passant par un autre lac qui a l'opposé des autres lacs ne possède pas cette couleur laiteuse qui est toute particulière aux lacs qui se trouvent aux pieds de glaciers car la glace qui frotte le fond du lac relâche des sédiments responsables de la coloration de l'eau. Celui-ci est différent puisque l'eau est très claire. L'endroit est paisible. Le Fitz Roy, le mont le plus élevé et le centre d'intérêt du lieu pour les alpinistes professionnels, se détache derrière nous et enfin nous pouvons le voir car jusqu'à présent il se cachait dans l'épaisse couche de nuages. A son sommet est resté accroché un tout petit nuage d'où le nom de "montagne qui fume". Fitz Roy est l'anglais qui a découvert ce mont. Après cette longue journée de marche nous nous reposons à la chocolaterie. Deux femmes tiennent cette chocolaterie. Nous y goûtons pour la première fois le vrai "yerba de mate" accompagné de quelques morceaux de chocolats.
Le mate est rempli d'herbe et il faut y verser de l'eau puis le boire entièrement avant de le passer à la personne suivante sur la corde à linge. Le goût est très fort, un thé aux herbes fois mille, ça ne nous plait pas vraiment. C'est la boisson nationale, les Argentins se promènent dans la rue avec leur mate et leur thermos d'eau chaude comme les Américains se promènent avec leur bouteille de coca. Le vent souffle toujours très fort et en sortant même s'il ne pleut pas il faut mettre sa capuche car le vent balaye les rues et nous fait manger de la poussière. Le climat est très aride et la ville se développe grâce au tourisme. Le nombre d'hôtels est impressionnant.
Retour à El Calafate pour une nuit avant de reprendre l'avion pour Buenos Aires. Buenos aires, nous prenons un billet de bus pour Puerto Iguazu, la partie la plus au nord de l'Argentine, frontière commune avec le Paraguay et le Brésil (Las Tres Fronteras). Nous attendons le bus à la gare qui est en retard. Nous sommes sur une espèce de plateforme d'où nous voyons les bus arriver. Marek s'éloigne de moi de 3 mètres. Un homme vient vers moi et fait semblant de ramasser des clés au sol. Il me les tend et prétend qu'elles sont à moi. Simultanément, une femme aborde Marek et l'interroge sur un numéro de téléphone. Marek ne comprend pas trop ce qu'elle veut. Les deux personnes partent et je réalise que le petit sac à dos, posé sur les deux grands a disparu. Une troisième personne a volé notre sac alors que je leur tournais le dos. Il contenait mon passeport, ma carte de crédit, appareil photo numérique, billets d'avion pour le reste du voyage, lunettes de soleil, tout ce qui avait de la valeur. Panique et confusion. On s'est fait avoir comme des bleus. La suite: deposition à la police avec notre pauvre espagnol, ambassade, banque, départ pour Iguazu retardé. Le lendemain c'est surtout la colère qui nous envahit, de la colère contre nous même, notre manque d'attention alors qu'on sait très bien qu'il faut faire attention. Les touristes sont la cible particulière des voleurs et en Amérique Latine, les vols sont malheureusement banals. A la banque nous rencontrons un couple d'Américains qui se sont fait voler deux fois à quelques heures d'intervalle. A l'ambassade on nous dit que 7 francais ont signalé des vols de passeports dans le weekend. Triste lecon. Nous parcourons Buenos Aires pour trouver un nouvel appareil photo et repartir pour Iguazu. L'aventure continue.
Visite des chutes qui s'étendent sur une très grande largeur. C'est possible de passer du côté brésilien pour les voir mais comme je n'ai plus de passeport on reste sagement du côté Argentin. Le trajet a duré 16 heures en bus couchette. Service du genre la British Airways, la business class, très confortable. Bus à deux étages.
Retour à Buenos Aires. On retourne à la Boca pour prendre des photos mais les rabatteurs sont en nombre et nous sommes un peu électrique. Nous envoyons bouler quelques rabatteurs sur le passage et nous repartons après 15 minutes seulement.
Notre voyage en Argentine s'est terminé tristement et ce que nous regrettons le plus, ce sont toutes nos photos envolées avec l'appareil, le Perito Moreno... les seules photos que vous allez voir sont celles de Buenos Aires et des chutes d'Iguazu.