Carnet de voyage de la Thaïlande
 

Infos sur le pays

Au pays du sourire

Nous prenons un minibus à départ de Georgetown sur l'île de Penang en Malaisie direction Hat Yai en Thaïlande. Le voyage dure 4 heures et nous sommes serrés comme des sardines. Nous passons la frontière et arrivons 45 minutes plus tard à Hat Yai. Nous nous renseignons pour aller à Songkhla sur la côte Est. Les thaïlandais ne parlent pas anglais et nous montrent le bus dans lequel nous devons monter mais impossible de savoir à quelle heure il part et combien cela coûte. Finalement le bus part dans la minute. L'intérieur du bus est kitch avec des ventilateurs tous les cinq sièges et des gyrophares de couleurs différentes. Des écoliers montent dans le bus et se mettent parfois a trois sur les banquettes quand il n'y a plus de place. La contrôleuse leur dit où s'asseoir. Nous arrivons à Songkla après plus d’une heure de bus. A la station des bus, impossible de savoir dans quelle direction aller pour retrouver notre hôtel, les gens autour de nous ne parlent pas anglais et ne lisent pas notre alphabet et ne semblent pas non plus connaître la rue que nous leur indiquons… Nous partons dans une direction et entrons dans une pharmacie où peut-être on parlera anglais. La pharmacienne nous renseigne et nous écrit en Thaï l’adresse sur un papier pour pouvoir demander aux gens dans la rue. Nous marchons un peu mais sommes plutôt perdus. A la différence de Singapour et la Malaisie, les gens nous sourient en nous voyant passer avec nos sacs à dos. Finalement nous faisons appel à un tuktuk. Nous nous mettons d’accord sur un prix mais arrivés devant l’hôtel il nous en demande un peu plus. Nous nous installons dans l’hôtel tenu par des hollandais. Le lendemain (dimanche 30 janvier), c’est jour de grand marché à Songkhla. Il y a très peu de touristes et les gens nous regardent avec beaucoup de curiosité mai dès que nous leur sourions, ils nous répondent par un large sourire. En milieu de journée nous marchons jusqu’à la plage de Samila. La plage a été nommée d’après une légende, celle d’une sirène qui serait apparue à un pêcheur alors qu'elle se peignait les cheveux. Effrayée par le pêcheur, elle s’enfuie oubliant son peigne. Après ce jour, le pêcheur s’est rendu sur les lieux espérant pouvoir lui rendre son peigne mais elle n’est jamais réapparue. Sur un rocher se trouve maintenant la statue en bronze de cette sirène, Samila. Les gens se promènent sur la plage mais ce n’est pas la culture plage comme nous l’avons en occident.

Songkhla sur la côte est

le tuktuk

Qui veut des oeufs, des cacahuettes?

Vendeuses d'oeufs

Le 31 au matin, nous prenons le bus pour HatYai puis un autre bus pour Sura Tani d’où nous devons prendre le bateau pour l’île de Ko Pha Ngan. Mais le bus nous dépose sur la quatre voix avec deux autres allemands. Tous les quatre nous prenons alors un tuktuk pour le port de Sura Tani. Là on apprend que le prochain bateau est de nuit. Départ à 23h pour arriver à 5h au petit matin. Nous avons quelques heures de libres avant d’embarquer. Nous nous baladons dans la ville puis embarquons. Des matelas à même le sol collés les uns aux autres font office de couchette. Le bateau transporte aussi des marchandises pour l’île, des légumes et fruits frais.

Nous arrivons au petit matin sur l’île de Ko Pha Ngan et une horde de rabatteurs qui nous tombent dessus. Ils travaillent pour des hôtels. Ils ont des photos de bungalows avec eux pour convaincre. Nous nous décidons pour Haad Salad au nord ouest de l’île. Notre bungalow se trouve à quelques mètres de la plage abritée par des cocotiers. Nous passons la journée à la plage et finissons par un massage thaïlandais comme il se doit. Je comprends pourquoi beaucoup d’occidentaux sont tombés amoureux de la Thaïlande. Certains se sont d’ailleurs mis au thaï. L’intonation est très importante et peut changer le sens du mot… Qui aurait idée de vivre ici au rythme de métro, boulot, dodo ? Au restaurant, les serveurs sont torse nu et s’oublient quelques fois à jouer au foot sur la plage. Il faut attendre quelques minutes avant qu’ils ne viennent prendre commande. Ambiance décontractée, personne n’est pressé ici et il ne faut pas s’attendre à être servi tout de suite.

Le lendemain nous décidons de changer d’endroit et d’aller 4 km plus au nord, à Haad Yao. La plage y est plus grande et plus belle, l’endroit plus touristique donc un peu plus cher. Après-midi plage. Des vendeurs de vêtements et de bijoux parcourent la plage, habillés en manches longues et serviettes éponges sous le chapeau. Ils se cachent du soleil alors que les occidentaux rôtissent au soleil.

Le lendemain nous partons pour Haad Rin, à la pointe sud-est de l’île, l’endroit le plus touristique où a lieu à chaque pleine lune la Full Moon Party, une grande fête sur la plage. Haad Rin est le grand lieu de rendez-vous des touristes et l’endroit est moins paisible et moins beau aussi. Nous nous rendons ensuite à Thongsala en tuktuk, la ville principale de l’île. Nous nous baladons dans les rues et faisons quelques achats. Le soir nous regagnons Haad Yao. Le lendemain Marek part pour une initiation à la plongée mais la visibilité étant réduite, les conditions ne sont pas idéales pour une première fois.

Après quatre jours sous les cocotiers, le teint bien hâlé :-), nous partons pour Bangkok. Pratiquement 24h de voyage entre la traversée en bateau et le bus jusqu’à Bangkok.

Ko Pha Ngan

Plage de Haad Salad

Haad Salad

Plage de Haad Yao

Haad Yao

A l'ombre des cocotiers

La petite pêche du matin

Bateau de pêche

Un petit massage thailandais?

Notre bungalow

Une vendeuse de panthalons et paréos

Vendeuse de bijoux

Boissons fraiches et chips

Récolte de noix de coco

Coucher de soleil à Haad Yao

Un autre coucher de soleil

Nous arrivons à Bangkok au petit matin. A notre descente du bus nous prenons un taxi pour aller à un hôtel mais le chauffeur ne semble pas connaître ni l’hôtel ni l’adresse. Il s’arrête dans une rue en nous disant que l’hôtel doit être dans le coin et on se rend compte qu’il a fait tout un détour pour revenir à quelques mètres de l’endroit où le bus nous avait déposé. On plante là le chauffeur de taxi et on cherche un hôtel dans le quartier. On fini par en trouver un avec un peu de mal. Une fois posés, nous décidons de nous rendre au marché de Chakachack, un grand marché de vêtements, artisanat et nourriture. Nous allions prendre un bus quand un chauffeur de taxi vient vers nous et nous propose de nous y emmener pour le même prix sauf qu’il doit s’arrêter sur le chemin pour mettre de l’essence et il nous dit que pendant ce temps on pourra aller dans un petit centre commercial. Sans se poser de questions nous partons avec lui. Dans le taxi il nous montre une brochure sur ce centre commercial. Il s’agit en fait d’une grande bijouterie qui vend des bijoux avec pierres précieuses à des prix très élevés et les pierres ne sont pas si précieuses que ça. Nous connaissons l’arnaque et lui disons que nous ne voulons pas y aller. Il insiste en disant qu’on peut juste regarder sans acheter. On sait en fait qu’il reçoit de ce magasin des coupons pour mettre de l’essence gratuitement, une sorte de commission. Il nous y emmène quand même. On entre dans le centre et à la première personne qui vient vers nous nous lui disons que nous savons de quoi il s’agit et elle nous raccompagne à la porte gentiment pour ne pas qu’on fasse trop désordre. Le chauffeur est décomposé. Nous remontons dans le taxi et il nous remet sont refrain. Il nous dit qu’il va nous emmener dans un autre magasin et qu’on aura qu’à y passer quelques minutes pour qu’il puisse avoir son essence gratuitement. On accepte, on entre dans le magasin et on regarde vite fait en faisant semblant de s’intéresser puis on ressort. A notre sortie il est encore plus décomposé car on y est resté que 4 minutes et il fallait qu’on y reste 5 minutes au moins. A nouveau nous plantons le chauffeur de taxi. Finalement nous prenons un bus et y arrivons enfin.

C’est une pratique courante ici avec les chauffeurs de taxi et de tuktuk. Ils vous disent que votre hôtel n’existe plus et essayent de vous emmener dans un hôtel où ils auront une commission ou sur votre chemin vous détournent vers ces magasins où le touriste est arnaqué sur la vraie valeur des objets. Un chauffeur de tuktuk a essayé de nous faire croire que le plus célèbre temple de Bangkok et aussi le plus cher (200 bhat) était exceptionnellement gratuit pour qu’on monte dans son tuktuk et qu’il nous fasse payer la course. Nous avons donc décidé de ne prendre aucun taxi ni tuktuk mais de prendre les transports en commun mais là encore c’est une autre affaire parce que quand on demande son chemin à quelqu’un dans la rue on a pas de réponse. Soit ils sont cinq autour de vous à se concerter en thaï et au bout d’un quart d’heure on a toujours pas de réponse ou alors les informations sont contradictoires. Alors cela peut prendre quelques heures avant d’atteindre l’endroit où on veut arriver.

Après le marché nous prenons un bateau pour nous rendre au temple Wat Pho. Le transport fluvial est très développé sur la rivière Chao Phraya qui traverse Bangkok et c’est parfois plus facile de se déplacer en bateau qu’en bus. Nous visitons le temple, le plus grand mais aussi le plus ancien temple de Bangkok qui possède le plus grand bouddha en position allongée (46 mètres de long et 15 de haut). Le temple est aussi un des endroits les plus prisés pour le massage thaïlandais. Il comprend un centre de formation. C’est le meilleur endroit pour se faire masser à Bangkok mais ce n’est pas un massage tout en douceur, les thaïlandaises y mettent tout le poids de leur corps dans la pression des doigts.

Le lendemain (7 février) nous faisons le tour extérieur du Wat Phra Kaew et le Grand Palace construits en 1782 date à laquelle Bangkok fût fondée. C’est le temple le plus sacré de la Thaïlande alors les touristes doivent faire preuve de bonne tenue dans son enceinte. Nous marchons ensuite jusqu’à la Montagne d’Or (Golden Mountain). Le piéton n’est pas roi à Bangkok, les passages piétonniers se font rares et la ville possède de grande artères à quatre voies et c’est un vrai parcours du combattant pour les traverser surtout que les thaïlandais n’ont pas le respect du piéton comme nous l’avons, bien que les français ne soient pas le meilleur exemple de courtoisie au volant. Et la pollution est telle que beaucoup de thaïs se promènent dans les rues, ainsi que les policiers à la circulation, avec des masques. Nous gravissons les marches de la Golden Mountain avec à son sommet un chedi, un dôme en or pointu. De là nous regardons le soleil se coucher sur Bangkok, ses nombreux temples (au total 424 temples) et ses antennes. La ville est très béton et les seuls témoignages du passé sont ses temples. Une fois la nuit tombée nous retournons vers Kao San Road, là où se concentrent les touristes le soir. Au bout de la rue, sont accrochés sur des barrières métalliques, des avis de disparition des touristes et thaïlandais disparus lors du tsunami. On y voit aussi des photos du raz de marée, des photos de tatouages, de bijoux pour aider à identifier les personnes. Une urne, pour récolter les dons des passants, est placée près des barrières.

Se déplacer dans Bangkok par ses propres moyens est un tour de force alors en une journée on voit peu de choses. On cherche un temple et malgré les panneaux indicatifs et les questions posées aux thaïs dans la rue nous ne le trouvons pas. Nous tombons sur le City Pilar Shrine, un autre lieu de culte. A l’occasion du Nouvel An chinois, les thaïlandais s’y recueillent et un spectacle de danse y a lieu. Nous prenons ensuite un bateau pour traverser la rivière et se rendre au musée des Barges Royales. Après maints renseignements demandés dans la rue nous trouvons l’endroit qui est plutôt isolé. D’une rue principale il faut emprunter un petit chemin qui mène à un petit village à l’intérieur de la ville traversé par des canaux. Après quelques minutes de marche nous y parvenons. Dans le musée sont exposées les barges utilisées pour transporter les familles royales. Après notre grande marche de la journée nous retournons dans « nos quartiers ».

Bangkok

Bangkok avec ses temples et ses antennes

Wat Arun

Wat Pho

Wat Ratchanatdaram

Wat Pho

Reclining Buddha

Golden mountain ou Phu Khao Thong

 

Un moine bouddhiste

Un autre temple

Wat Saket

Kao San Road

Statue

Danseuse lors des célébrations du Nouvel An chinois

Sur les bords de la rivière Chao Phraya

Pour les deux jours qui nous restent à Bangkok et après avoir fait le tour de la ville nous décidons de voir les alentours et de visiter un marché flottant. Vu la difficulté d’organiser un déplacement par ses propres moyens nous faisons appel à une agence pour partir une demi-journée voir une fabrique de sucre à partir de sève de cocotiers puis le marché flottant de Nakhom Pathom. Nous sommes huit dans un mini van et la personne qui fait office de « guide » ne parle pas un seul mot d’anglais. Même les thaïlandais qui travaillent dans le tourisme ne parlent pas anglais ! Il s’agit en fait essentiellement de se faire de l’argent. Nous partons déjà avec une demi-heure de retard après avoir réussi à rassembler tout le monde. Après 20mn de route le guide s’arrête à la sortie de Bangkok mettre de l’essence. On y attendra une heure on ne sait quoi puisque impossibilité de communiquer avec notre guide. Celui-ci se rend compte de notre impatience, nous sommes tous sortis du minibus et alors que nous tentons d’obtenir des informations celui-ci agite sa main pour nous faire comprendre qu’il ne comprend rien et s’éloigne de nous. Visiblement nous attendons quelqu’un. Finalement il décide de reprendre le volant et nous arrivons à la fabrique de sucre avec un heure trente de retard. La sève des cocotiers est récoltée et à l’air le sucre se cristallise et est ensuite utilisé pour la cuisine. Nous prenons ensuite un bateau pour le marché flottant. Déception le marché est à destination des touristes, on y vend surtout de l’artisanat et vu notre retard il ne reste plus grand-chose du marché de fruits et légumes. Au bout de 45 minutes sur le bateau nous reprenons la direction de Bangkok. Un couple sensé continuer leur visite vers l’est pour voir entre autres le pont de la rivière Kwaï rentreront avec nous faute de pouvoir communiquer avec le guide. De retour à Bangkok, nous partons nous plaindre à notre agence. Le couple en fera de même avec leur agence. Nous sommes remboursés d’une partie et le couple d’anglais se voit re-proposer la même journée pour le lendemain. Le soir nous retrouvons par hasard ce couple dans Koa San Road et nous passons la soirée ensemble. Ils voyagent depuis trois ans et nous disent qu’il y a maintenant une certaine routine dans leur voyage. Quand ils se réveillent dans un autre lieu, il n’y a plus d’émerveillement. Et qu’en raison de leur style de vie ils se trouvent en complet décalage avec leurs amis restés au pays. Le lendemain découragé par les agences de voyage nous restons tranquilles à Bangkok et le soir nous partons fêter le Nouvel An chinois dans le quartier chinois. Spectacle de danse thaïlandaise, dans du dragon et stands de nourriture chinoise.

Le marché flottant de Nakhom Pathon
     
Le lendemain, le 11 février, départ de Bangkok pour Katmandou.

 

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